Notre haut niveau d’expertise de méthodes in vivo et in vitro complémentaires nous permet d’étudier en parallèle le rôle des motoneurones, des réseaux spinaux et corticaux, exploitant à la fois des méthodes de biologie moléculaire et cellulaire combinées à des outils génétiques, des techniques d’enregistrement intra- et extra-cellulaires, telle l’électrophysiologie par multi-électrodes, l’imagerie cérébrale et la psychophysique.
Notre travail est motivé par le besoin pressant de modèles biologiquement plausibles d’états pathologiques. Les collaborations entre les chercheurs et les cliniciens de l’INT étudiant, par exemple, la plasticité de la moelle épinière ouvrent des voies nouvelles vers la compréhension et le traitement d’une pathologie aussi invalidante que la spasticité. Expliquer la vulnérabilité sélective des neurones moteurs dans la sclérose latérale amyotrophique au niveau de la cellule et des réseaux neuronaux ouvrira la voie de nouvelles stratégies neuro-préventives. Décoder les représentations sensorielles et de planification motrice permettra de concevoir des neuroprothèses plus performantes en cas de lésion centrale.
Une perte de l’information sensorielle périphérique comme dans la Dégénérescence Maculaire liée à l’Age (DMLA) entraîne des handicaps sévères affectant l’ensemble de la vie quotidienne. En collaboration avec les cliniciens du CHU, nous étudions de nouvelles pistes thérapeutiques comme, par exemple, les rétines artificielles. Notre objectif est de mieux comprendre comment un implant rétinien peut affecter efficacement la dynamique corticale et certains comportements comme les mouvements oculaires.
En étroite collaboration avec les cliniciens, nos études fonctionnelles abordent les émotions et la motivation dans leur fonctionnement normal et pathologique. Nous nous intéressons aux pathologies telles que les troubles du contrôle de l’inhibition (TDAH, addiction, troubles de l’impulsivité dans la Maladie de Parkinson), le syndrome de stress post-traumatique et dans les pathologies psychiatriques neurodéveloppementales qui affectent les interactions sociales telles que l’autisme, le syndrome de Williams, les troubles bipolaires et la schizophrénie avec l’objectif d’ouvrir la voie vers de nouvelles pistes thérapeutiques.